Au XVIIe siècle, le Français René Descartes invente (malgré lui) le cartésianisme en énonçant « Je pense, donc je suis ». Cette phrase a profondément marqué la façon qu’auront les Français·e·s de voir l’humain.
Probablement comme vous, j’ai donc grandi dans un environnement rationaliste et cartésien. Le coaching de vie m’a permis de questionner les croyances héritées de mon environnement que je pouvais prendre pour des vérités. Cette pratique de la pensée critique (tout comme le propose la philosophie) me permet de prendre conscience des croyances qui sous-tendent d’autres croyances, mes choix, ma façon de voir les autres, le monde, mes désirs, etc.
Le principe est de parvenir à s’en distancier jusqu’à les voir comme des hypothèses parmi d’autres afin de pouvoir choisir à quelles hypothèses et croyances on accorde du crédit. C’est sortir de la pensée par défaut qui n’est que le résultat de ce que nous avons absorbé des personnes et du collectif qui nous entourait enfant, pour arriver à la pensée de l’adulte indépendant·e qui se choisit ses croyances, sa perception (et qui est beaucoup ouvert et conscient de la variété de croyances possibles).
Voici donc une autre hypothèse, transmise par un maître yogi indien contemporain.
J’espère que cette lecture apportera de l’eau à votre moulin pour élargir notre façon d’appréhender la vie ; et en l’occurence vos pensées.
Extrait du livre « La transformation intérieure – Un grand maître yogi nous enseigne l’art de la joie », par Sadhguru.
« C’est parce que vous existez, et pour cette seule raison, que vous pouvez élaborer une pensée. Mais votre processus de pensée est si compulsif que vous vous focalisez sur le psychologique au lieu de l’existenciel. À tel point que vous vous êtes mis à croire que vous existez parce que vous pensez ! (…)
Il est temps de réaffirmer un fait fondamental : vous êtes, et par conséquent vous êtes capable de penser. Cela n’a rien à voir avec une quelconque philosophie, orientale ou occidentale. C’est une simple réalité existentielle. On peut « être » et cependant choisir de penser ou de ne pas penser. Les plus beaux moments de votre vie, que vous pourriez considérer comme des moments de félicité, de joie, d’extase ou de paix profonde, étaient des moments où vous ne pensiez à rien du tout. Vous étiez tout simplement. L’existence n’a nul besoin de vos pensées pour être.
En réalité, que sont nos pensées ? Ce ne sont que des informations que vous avez recyclées. (…) Mais êtes-vous venu au monde pour penser la vie ou pour la vivre ? Votre processus mental n’est qu’un petit événement en comparaison du processus vital, et pourtant il est devenu beaucoup plus imortant. Il est temps pour l’humanité de faire repasser le processus vital au premier plan. Nos vies en dépendent. »